Le G.I. et le para américain, unis sous la bannière étoilée

Par Philippe Degouy

Si l’on ne peut occulter le rôle joué par les autres forces alliées débarquées ce 6 juin 1944, force est de constater l’importance et la popularité des troupes américaines.
Auteur bien connu des lecteurs des publications de l’éditeur Caraktère, Sylvain Ferreira a rédigé deux fascicules consacrés au parachutiste américain du D-Day et au G.I. Deux ouvrages bienvenus en ce 80 anniversaire du D-Day pour remettre ces combattants dans leur contexte historique avec l’explication de leurs rôles dans la réussite de ce débarquement. Malgré des largages difficiles et imprécis effectués dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les paras américains ont su préparer et sécuriser les débouchés des plages tout en neutralisant les points de résistance allemands. Une mission remplie, mais payée au prix fort, avec de nombreux paras noyés dans les zones inondées par l’ennemi et traqués par les forces allemandes. Les deux divisions engagées, la 82e et la 101e devront ainsi déplorer la perte de 1240 hommes pour la 101e et 1259 paras pour la 82e.
Avec l’appui d’une abondante iconographie, Sylvain Ferreira dresse le portrait du para américain, avec le détail de son équipement, de ses armes et des avions et planeurs engagés. Un récit achevé par le portrait de deux figures marquantes : le lieutenant Dick Winters de la 101e, personnage central de la série HBO Band of Brothers et le lieutenant-colonel Vandervoort de la 82e, incarné par John Wayne dans Le Jour le plus long.

Débarqué sur les plages normandes à l’aube du 6 juin, le G.I. n’a pas eu un plus beau rôle à jouer que le para. Tant s’en faut comme le raconte Sylvain Ferreira dans le second fascicule paru. L’infanterie américaine va prendre pied sur le continent européen de la pire des manières : trempée, malade et massacrée à bout portant par des défenses allemandes presque intactes. Modérées sur Utah Beach grâce à une erreur de navigation mais infernales sur Omaha Beach dite Omaha la sanglante. L’assaut des premières vagues sur cette dernière est relaté dans toute son horreur par l’auteur. Un chapitre accompagné d’autres points de vue posés sur le G.I., comme son équipement, ses armes, les barges utilisées pour débarquer… L’occasion pour Sylvain Ferreira de rappeler que l’Oncle Sam avait tout prévu pour que le G.I. ne manque de rien pour être autonome sur le théâtre d’opérations.

Deux fascicules passionnants, tout autant pour le néophyte que pour le passionné de militaria, avec de nombreux clichés destinés également à servir de sources d’inspiration pour les maquettistes.

Le soldat américain du D-Day. Par Sylvain Ferreira. Editions Caraktère, 57 pages, 11,90 euros. Le parachutiste américain du D-Day. par Sylvain Ferreira. Editions Caraktère, 48 pages, 11,90 euros.
Couvertures : éditions Caraktère

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